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Mademoiselle de Joncquières - Critique de Film, Théatre, série...

Critique de Film,  Théatre, série... "Mademoiselle de Joncquières" est une critique de film, Théatre, série mise en ligne par "Paulette Pairoy-Dupré"..

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« Mademoiselle de Joncquières »

L’affiche du film nous annonce d’emblée le menu que nous donne à savourer une heure trente durant Emmanuel MOURET dans sa comédie sentimentale « Mademoiselle de Joncquières » libre adaptation de « Jacques le Fataliste » de Denis Diderot : Amour, Séduction, Manipulation, Intrigue et Vengeance.

Voilà l’histoire d’une vengeance amoureuse menée de main de maîtresse sur de longs mois et on ne peut plus machiavélique. Mais… l’on pourrait aussi y voir la conversion d’un libertin.


Madame de la Pommeraye est veuve, jeune et encore fort séduisante, riche et indépendante, se targuant de pouvoir vivre loin de tout amour.


Le Marquis d’Arcis est un libertin narcissique notoire qui lui livre une cour assidue et patiente car il ne « résiste pas à ce qui lui résiste ».  

     
Tout d’abord flattée mais ne voulant en aucun cas s’ajouter à la liste impressionnante de ses conquêtes, Madame de la Pommeraye résiste aux discours charmeurs mais finit par succomber et devient éperdument amoureuse du marquis. Mais un libertin reste un libertin et Monsieur d’Arcis finit par se lasser des charmes de la belle veuve, croyant toutefois garder son amitié en en faisant sa confidente. Profondément blessée, Madame de la Pommeraye décide de se venger en le jetant dans les bras d’une jeune et belle jeune femme sans le sou et de petite vertu, qu’elle fait passer pour une vierge dévote, Mademoiselle de Joncquiéres, et qu’il finit par épouser après avoir dilapidé une partie de sa fortune pour qu’elle lui appartienne enfin. « Il faut que j’aie cette fille la ou que j’en périsse. »


Une chute inattendue avec une double morale, celle prônée par Madame de la Pommeraye « Si aucune âme juste ne tente de corriger les hommes, comment espérer une meilleure société mais aussi celle de Diderot    à savoir : la vertu n’est pas là on l’on croit.

Elégantes et galantes conversations dans un Français des plus littéraires et des plus châtiés ponctuent le film, non parfois sans cynisme.

La nature est décor et tout est lumière. Les scènes tournées en pays sarthois, au château des Sourches mais aussi sur le parvis de la cathédrale de Pontoise sont splendides.

Le film s’ouvre sur la promenade des deux principaux  protagonistes dans la propriété boisée,  Madame de la Pommeraye  son ombrelle à la main,  tableau qui nous rappelle « La femme à l’ombrelle » de Claude Monet.

Les intérieurs luxueux et les costumes sont soigneusement élaborés. Décorateur et costumier ont nul doute travaillé de concert au point que parfois l’harmonie entre les couleurs pastel des tenues de ces dames et celle des tentures se confondent et que l’impression donnée est celle d’un bas- relief.

Un régal pour les yeux tant les prises de vue sont magnifiques, un bonheur pour les oreilles dans un texte du XVIIIème siècle sur fond musical classique avec à l’honneur Vivaldi, Bach et Haendel.

Enfin, Cécile de France et Edouard Baer excellent dans leur rôle avec une diction des plus parfaites. Quant à Alice Isaaz , son jeu sobre de parfaite ingénue est fort gracieux.

Un excellent  film à ne pas manquer !



19 septembre 2018
PPD (CR)

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Auteur

Blog

Paulette Pairoy-Dupré

19-09-2018

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Mademoiselle de Joncquières appartient au recueil I-Chroniques

 

Critique de Film, Théatre, série... terminée ! Merci à Paulette Pairoy-Dupré.

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